« C’est un des secteurs prioritaires… », selon Antoine Ngom (Président Optic)
« S’il y’a aujourd’hui, un secteur pour lequel on peut être sûr à 100% qu’on a l’expertise locale pour réaliser des projets quel que soit leur taille de bout en bout, c’est bien dans le domaine du numérique… », a soutenu, ce Jeudi matin à Dakar, face aux journalistes, Antoine Ngom, Président de l’Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication (OPTIC), au cours d’un point sur l’actualité du numérique au Sénégal avec une stratégie d’ici 2025.
« 69 projets, 28 réformes, 1361 milliards de francs CFA, 73% du secteur privé, 17% du secteur public, 10% au PPP, 35. 000 emplois directs créés, 10% de la contribution au PIB, contre 7% aujourd’hui, 300 milliards d’augmentation de PIB par effet d’entrainement sur les autres secteurs. C’est un point de satisfaction que nous accordons au gouvernement d’avoir été jusqu’au bout de l’élaboration de cette nouvelle stratégie », voilà des chiffres et des lettres dans l’optique de la stratégie Sénégal 2025 dont Antoine Ngom, Président de l’Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication (OPTIC), a soutenu, ce Jeudi matin à Dakar, face aux journalistes, au cours d’un point de presse sur l’actualité du numérique au Sénégal. A en croire, Antoine Ngom, dans le contexte d’un cri de cœur, en ces termes : « Quand il ne s’agit pas de conditionnalités contraignantes pour nos entreprises, ce sont des projets qui sont négociés en gré à gré avec des entreprises étrangères. Nous avons vu ce qui s’est passé avec la confection des nouvelles cartes nationales d’identité de la CEDEAO, projet confié à une entreprise malaisienne, IRIS Corp pour ne pas la nommer, sans appel d’offres à travers une concession de 5ans à 50 milliards de francs CFA ». Pour lui : « Le secteur privé national du numérique s’était fortement indigné contre cette décision de l’Etat de contracter en négociation directe avec une entreprise étrangère sur des questions relevant de la sécurité et de la souveraineté nationale. Pensez-vous qu’il soit envisageable que la confection des CNI ou des Passeports dans des pays comme la France, les États-Unis…puisse être confiée à une entreprise étrangère à ces pays ? Notre Etat doit faire confiance à son secteur privé national. Il doit même le renforcer, comme cela se fait dans les pays responsables ». A l’en croire : « S’il y’a aujourd’hui, un secteur pour lequel on peut être sûr à 100% qu’on a l’expertise locale pour réaliser des projets quel que soit leur taille de bout en bout, c’est bien dans le domaine du numérique. Nous attirons l’attention du gouvernement sur le prochain dossier qui risque de subir le même sort : c’est celui de l’Etat Civil. Sans Etat Civil fiable on pourra difficilement avoir des passeports et cartes d’identité fiables et sécurisés. Il y’a beaucoup d’initiatives officielles et officieuses menées par des acteurs différents sans coordination. C’est pour cela que la principale recommandation a été d’unifier le pilotage de la modernisation de l’Etat Civil ». Interpellé par la presse sur le fait d’aller vers d’autres cieux afin de gagner plus de marchés face à un Etat du Sénégal qui ne reconnaît point la qualité, ni le talent, encore moins les compétences de son secteur numérique, Antoine Ngom, argumente : «Nos entreprises numériques ont déjà pris l’initiative d’aller chercher des marchés à l’extérieur. Une entreprise comme la mienne a 80% de son chiffre d’affaires provenant de l’extérieur. En continuant d’aller à l’extérieur, nous continuerons de se battre ici au Sénégal pour exister aussi ». D’après Antoine Ngom : « L’agriculture, c’est un des secteurs prioritaires dans l’axe de la stratégie numérique (2025) qui s’appelle diffusion du numérique dans les secteurs d’activités. C’est le premier secteur auquel on fait référence quand il s’agit du pilier de diffusion du numérique, le secteur agricole ».
Par Amadou Tidiane Sow